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URUGUAY |
du 13 au 30 Juillet 1930 |
Faits & Chiffres
Meilleur buteur : Stabile (Argentine) 8 buts
Finale : Uruguay - Argentine : 4-2
Buts : 1-0, 1-1, 1-2, 2-2, 3-2, 4-2
Buteurs : Dorado, Cea, Iriarte, Castro pour l'Uruguay. Peucelle, Stabile pour l'Argentine.
Uruguay : Ballestrero ; Nasazzi (capitaine), Mascheroni, Andrade, Fernandez, Gestido, Dorado, Scarone, Castro, Cea, Iriarte.
Argentine : Botasso ; Della Torre, Paternoster, Evaristo J., Monti, Suarez, Peucelle, Varallo, Stabile, Ferreira (capitaine), Evaristo M.
Arbitre de la finale : John Langenus (Belgique)
Nombre total de spectateurs : 547 308 pour 18 matches 
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Première Coupe du Monde, premières légendes
Naissance du concept "Coupe du Monde "
Si, officiellement, le football international naquit en 1904 avec la constitution de la FIFA, il ne prit un véritable essor qu'en 1924 à l'occasion du Tournoi olympique organisé à Paris. Pour la première fois, des équipes venues d'autres continents participèrent à la compétition aux côtés des équipes européennes. Le succès fut considérable : 50 000 spectateurs assistèrent à la finale et à la victoire de l'Uruguay sur la Suisse. Mais en 1928, les abstentions de nombreux pays enlevèrent beaucoup d'intérêt au Tournoi olympique d'Amsterdam, ce qui confirma aux yeux de tous qu'une compétition de football indépendante et libérée de l'amateurisme olympique était désormais réalisable. Dès le 26 mai 1928, à Amsterdam, le congrès de la FIFA présidé par Jules Rimet se prononça pour l'organisation, en 1930, d'une épreuve ouverte à toutes les nations affiliées. Le 18 mai 1929, le congrès de Barcelone charge l'Uruguay d'organiser, l'année suivante, la première Coupe du Monde.
Footballeurs et marins
Le choix s'est imposé naturellement pour la FIFA, l'Uruguay étant à l'époque la meilleure nation de football, et 1930 marquait le centenaire de l'indépendance du pays. L'enthousiasme allait cependant être de courte durée, puisque les grandes fédérations européennes réalisèrent qu'il fallait traverser l'océan Atlantique pour y participer. Un voyage long, éprouvant et surtout onéreux. Le 21 juin 1930, le paquebot « Conte Verde » quittait Villefranche-sur-Mer avec à son bord les délégations belge, française et roumaine.
Une réusssite sportive incontestable
Avec la participation de neuf formations sud-américaines, cette première Coupe du Monde ne compte que treize équipes engagées. Sur le terrain, le spectacle s'avère de grande qualité. Contrairement aux pronostics, les quatre formations européennes font mieux que résister. A l'image de la France qui bat le Mexique (4-1), et s'incline face à l'Argentine (1-0), après un match épique. En effet, l'arbitre siffle la fin du match six minutes trop tôt, avant de revenir sur sa décision après de multiples protestations. Les joueurs étaient, eux, déjà sous la douche !
Première finale, première légende
Quelques jours plus tard, une ambiance extraordinaire règne dans l'immense Estadio Centenario (100 000 places) pour une finale sud-américaine entre l'Uruguay et l'Argentine. Et quand l'Uruguay se retrouve mené 2-1 à la mi-temps, dans les tribunes, des femmes pleurent et des hommes se signent. Mais les Uruguayens se reprennent et inscrivent trois buts à des Argentins médusés. C'est Jules Rimet qui remet la « Victoire aux ailes d'or », une statuette de 30 cm et 4 kg d'or massif (oeuvre du sculpteur français Abel Laffleur) au capitaine José Nazassi. A Montevideo, la Fête durera plusieurs jous et plusieurs nuits. Le 31 juillet sera même proclamé fête nationale. La légende de la Coupe du Monde commençait à s'inscrire et l'universalité du football venait d'être officiellement proclamée !
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