Co-organisateurs, avec les Sud-Coréens, de la prochaine Coupe du monde, les Japonais participeront en France à leur première phase finale.
Après que des marins anglais aient introduit le football dans leur pays en septembre 1873, les Japonais durent attendre plus de quarante ans pour assister à leur premier match international et plus d'un siècle pour atteindre la phase finale d'une Coupe du monde.
En 1919, la Fédération anglaise de football fit cadeau d'un superbe trophée d'argent à son homologue japonaise (non officielle) à la suite du succès des Jeux orientaux de 1917, le premier tournoi international de football jamais joué au Japon. Ce précieux trophée fut d'ailleurs confisqué par le gouvernement japonais qui avait besoin de métaux pour fabriquer des armes durant la Seconde Guerre mondiale. La Fédération devint officielle en 1921 et le premier championnat débuta l'année suivante avec quatre clubs universitaires.
Le Japon connut sa première victoire internationale en 1927, mais son premier grand succès survint en 1936 lorsqu'il vint à bout de la Suède (3-2) pendant les jeux Olympiques de Berlin. La sélection nationale se qualifia à nouveau pour les jeux de Melbourne en 1956 et obtint son meilleur résultat en remportant la médaille de bronze lors des jeux Olympiques de Mexico en 1968. Cette médaille poussa les grands dirigeants du football japonais, le président de la Fédération Ken Naganuma, le président de la Ligue Saburo Kawabuchi et l'ancien sélectionneur national Shu Kamo, à développer le football de leur pays.
En 92, le Japon remporta la Coupe d'Asie, à Hiroshima, sous la direction de l'entraîneur néerlandais Marius Johan Ooft. Peu après, la première ligue professionnelle de football vit le jour et connut un immense succès auprès du public. En 94, le Japon fut éliminé de la Coupe du monde aux Etats-Unis au profit de sa grande rivale, la Corée du Sud, après un match nul concédé à la dernière minute contre l'Irak lors de l'ultime journée des éliminatoires.
Au niveau des clubs, Furukawa FC (actuel JEF United Ichihara) a remporté la première Coupe d'Asie des clubs champions en 86, imité par Yomiuri FC (Verdy Kawasaki) en 88, alors que Nissan Motors (Yokohama Marinos) et Yokohama Flugels gagnaient la Coupe d'Asie des vainqueurs de coupe, respectivement en 92 et 95. Grâce à l'apport financier de puissants sponsors, les clubs du championnat professionnel japonais -la J-League- ont pu attirer de nombreux joueurs étrangers. Des stars européennes en fin de carrière comme Basile Boli ou Dragan Stoikovic ou des joueurs encore jeunes tentés par l'aventure comme Leonardo (avant de rejoindre le Paris-SG) ou Patrick Mboma et même des entraîneurs comme Arsène Wenger qui, en provenance de Monaco et avant d'aller faire le bonheur d'Arsenal, a fait ses premières armes à l'étranger à Nagoya.
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