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France (FRA)

France

1 - 0

Paraguay

Paraguay (PAR)

Les Bleus au bout du suspense

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ã Reuters

 

L'équipe de France a souffert mille maux pour vaincre le Paraguay (1-0), dimanche après-midi à Lens.

Il a fallu attendre la 114e minute et un but de Laurent Blanc pour que les Français arrachent leur qualification pour les quarts de finale où ils affronteront l'Italie, vendredi au Stade de France.

Dans l'ambiance surchauffée de Félix-Bollaert, les Bleus attaquaient la partie prudemment, sachant qu'il faudra sans doute s'armer de patience pour forcer le verrou paraguayen. Au bout de cinq minutes, ils ont déjà néanmoins obtenu deux corners, improductifs.

Mais les Sud-Américains, très combatifs, quadrillant bien le terrain, ne cédaient rien. Paredes et Arce déclenchaient même deux excellents centre-tirs presque coup sur coup (8e et 10e). Il fallait attendre la 15e minute pour voir les Français se créer leur première occasion par Trezeguet, dont la frappe enroulée frôlait le poteau des buts de Chilavert. Aussitôt après, Diomède, alerté par Djorkaeff, décochait un bon tir du gauche qui obligeait le gardien paraguayen à une superbe parade.

Dans la foulée, une superbe action Deschamps-Petit-Djorkaeff échouait de très peu, le tir de 20 mètres de " l'Interiste " manquant le cadre pour quelques centimètres.

Henry sur le poteau

Comme prévu, l'équipe de France dominait, tentait de passer par les ailes, surtout celle occupée par Diomède, mais en l'absence de son meneur de jeu Zinedine Zidane, elle ne parvenait pas à déstabiliser le bloc défensif adverse, excellement organisé autour de Chilavert et Ayala. Pourtant, elle croyait obtenir la récompense de ses efforts à la 37e minute sur une action amorcée par Djorkaeff, très inspiré depuis le début de la partie, relayée par Petit, mais Diomède, en bonne position, ratait son tir. Sur la contre-attaque, Benitez servait Cardozo, dont le tir était bien arrêté par Barthez.

A peine remis de cette double émotion, les 42.000 spectateurs de Bollaert se levaient sur un tir intérieur pied droit de Henry, bien lancé par Trezeguet, mais le ballon heurtait le poteau (39e). Décidément, il était écrit que rien ne serait facile pour les Bleus face à des Paraguayens accrocheurs en diable et qui entamaient la seconde période tambour battant.

Les Français reprenaient cependant rapidement le cours de leur domination, témoin cette tête de Desailly, bien captée par l'impressionnant Chilavert (55e). Les Sud-Américains " sortaient " néanmoins de plus en plus fréquemment et une tête plongeante de Gamarra frôlait le poteau de Barthez (57e). Au fil des minutes, les duels se faisaient plus âpres.

Le public encourageait son équipe qui en avait bien besoin. D'autant qu'elle perdait le percutant Henry, touché dans un choc (entorse cheville gauche) et qui devait céder sa place à Pires (65e). En ces instants, les Bleus " flottaient " un peu et commettaient quelques imprécisions. Aimé Jacquet remplaçait alors Petit, pourtant à son avantage, par Boghossian (70e).

La délivrance

Les Tricolores faisaient le siège du camp adverse, mais butaient régulièrement sur la muraille paraguayenne. Le sélectionneur français lançait Guivarc'h dans la bataille et faisait sortir Diomède (77e). Juste auparavant, un tir violent de Djorkaeff avait été détourné par un défenseur paraguayen.

Presque aussitôt après, les Français croyaient toucher au bonheur, mais le tir de Trezeguet passait au ras du poteau. Les Paraguayens, admirables combattants, pliaient, mais ne rompaient toujours pas. Comme sur cette nouvelle action de Djorkaeff, contré in extremis (82e) ou ce tir de 20 mètres de Pires (85e). Il y avait toujours un dos, une jambe ou une tête paraguayennes pour repousser les tentatives françaises.

La prolongation, si dangereuse avec la règle du " but en or ", si éprouvante aussi pour les nerfs, allait-elle départager les deux adversaires ? Un bon tir croisé d'Acuna faisait frissonner les supporteurs français (93e). Puis un coup franc de Djorkaeff, détourné, manquait de très peu la cible (100e).

La peur envahissait progressivement Bollaert. Un tir de Pires contraignait l'impeccable Chilavert à une nouvelle parade (109e). Un nouveau tir de Guivarc'h était contré (112e). La délivrance arrivait, enfin, par Laurent Blanc qui marquait d'un tir croisé du pied droit à la 114e minute. Sur l'action amorcée par Pires, Trezeguet avait habilement remisé de la tête pour le joueur de l'OM.

Laurent Blanc inscrivait ainsi son 14e but pour sa 72e sélection. Un but vraiment en or. Le grand Laurent croulait sous ses coéquipiers accourus des quatre coins du terrain. Le public pouvait chanter sa joie. Mais Dieu, que cela avait été dur !

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© - AFP - 1998