La victoire à tout prix. Colombiens et Tunisiens, battus lors de la première journée du groupe G par la Roumanie et l'Angleterre, n'auront d'autres choix que de s'imposer lundi à Montpellier s'ils veulent conserver une petite chance de se qualifier pour les huitièmes de finale.

Les hommes de Hernan Dario Gomez étaient arrivés en France pleins d'ambitions. Autour de Valderrama, sans lequel ils disent ne pas pouvoir jouer malgré ses 36 ans très avancés, avec Mondragon dans les buts, Rincon au milieu du terrain et Asprilla seul devant, ils se savaient âgés. Seulement, ils estimaient que l'expérience pouvait compenser l'handicap de l'âge.

Face aux Roumains, les artistes colombiens ont vite déchanté. Après une entame de match assez satisfaisante, ils ont sombré et se sont très logiquement inclinés sur un but d'Ilie.

Pour toute la Colombie, ce revers a été durement ressenti et les joueurs se doivent de réagir. Seulement, le climat dans la sélection ne favorise pas cette réaction. Et dans l'entourage des joueurs, on s'interroge sur les conséquences de l'éviction de Faustino Asprilla, coupable d'avoir critiqué un entraîneur qui a ensuite annoncé sa démission après le Mondial.

Des changements

Pour parvenir néanmoins à gagner et donc pour pouvoir rêver encore un peu d'un avenir lumineux, même s'il y a le match contre l'Angleterre, Hernan Dario Gomez devrait apporter des changements dans sa formation. Aristizabal et Serna, victime d'une tendinite au pied droit, devraient céder leur place en milieu du terrain à Valencia et Bolano.

Quant au poste d'Asprilla, qui s'est estimé injustement puni et a affirmé qu'il ne reviendrait pas de sitôt en sélection, il devrait être confié au vétéran De Avila. Mais Gomez a dit qu'il pourrait également faire appel à Ricard.

Les Tunisiens ne vont guère mieux que leurs adversaires. Contre l'Angleterre, ils sont passés à côté du sujet (2-0). Très naïfs, ils ont montré trop de limites dans tous les domaines du jeu pour bousculer des Anglais sûrs de leur jeu.

Même si le sélectionneur Henri Kasperzack, qui dispose de l'ensemble de son effectif, affirme que " la qualification reste possible ", la tâche des Tunisiens s'annoncent délicate. Ils donneront cependant tout pour s'imposer afin de pouvoir quitter la Coupe du monde la tête haute.

© - AFP - 1998