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LA FINALE

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Brésil (BRA)

BRESIL

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Le Stade de France où se jouera la finale de FRANCE 98

France (FRA)

FRANCE

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Brésil (BRA)
Statistiques
14 buts marqués
7 buts encaissés
88 tirs
41 tirs cadrés
80 fautes commises
111 fautes subies
27 hors-jeu
11 cartons jaunes
 

L'ultime rendez-vous

L'équipe de France, portée par tout un pays qui se reconnaît désormais en elle, ne doute plus de rien et veut renverser la montagne brésilienne, dimanche soir (21h00) au Stade de France. Présenté comme la finale du siècle par le roi Pelé et la presse brésilienne, ce match est assurément le plus important jamais disputé par les Bleus. Tout simplement parce que leur présence à ce stade de la compétition constitue une première pour le football français.

C'est aussi la première fois dans l'histoire de la Coupe du monde qu'une finale oppose le tenant du titre au pays organisateur. Les joueurs français et leur sélectionneur se disent respectueux, mais nullement impressionnés par la sélection " auriverde ". " Les Brésiliens sont les meilleurs du monde, mais avec notre enthousiasme et nos possibilités, nous pouvons gagner ce rendez-vous exceptionnel ", estime ainsi Aimé Jacquet. " Sur un match, tout peut arriver, note de son côté " captain " Didier Deschamps. On veut aller au bout de quelque chose de fabuleux ".

Sur le papier, la " seleçao " part cependant favorite. Tout plaide en sa faveur. Son glorieux passé - quatre couronnes mondiales en 1958, 62, 70 et 94 -, son énorme expérience des rencontres de haut niveau, le talent individuel de ses joueurs, parlent pour elle. " Même chez elle, la France ne nous fait pas peur ", assène tranquillement son rusé entraîneur Mario Zagallo. " Nous sommes sûrs de nous ", renchérit Dunga, son irascible capitaine.

Avec la rage

Les chances françaises paraissent cependant bien réelles. Outre l'avantage énorme de jouer à domicile, l'équipe de France dispose de la meilleure défense du monde et, avec Fabien Barthez, d'un des meilleurs gardiens de but de la planète.
" Notre assise défensive, c'est notre fonds de commerce ", résume joliment Deschamps.

Des défenseurs intraitables, mais qui marquent aussi. Lilian Thuram " le magnifique " a réussi un doublé magique en demi-finale contre la Croatie, Bixente Lizarazu, le " Basque bondissant ", a inscrit un but face à l'Arabie Saoudite et Laurent Blanc un but vraiment en or en huitièmes de finale devant le Paraguay.

Oui mais voilà, ce carré magique ne sera plus qu'un brelan d'as dimanche. L'admirable Blanc, modèle de fair-play au cours de sa longue carrière, exclu du terrain mercredi pour une peccadille, est en effet privé de finale. Drame personnel pour le joueur, qui a révolté ses partenaires. " Il sera avec nous ", clame Barthez dont le crâne chauve était embrassé avant chaque match par le joueur de l'OM. Peut-être Frank Leboeuf, autre crâne rasé, chargé justement de le suppléer, sera-t-il l'exécuteur de ce geste porte-bonheur. Malgré toute la valeur et l'expérience (15 sélections) du " patron " de la défense de Chelsea, l'absence de Blanc constituera un réel handicap.

Pas d'individuel sur Ronaldo

Au milieu du terrain, Jacquet pourrait reconduire sa formule à trois récupérateurs, mais aussi innover dans un match tactique et placé sous le signe de la technique brésilienne. Dans ce contexte, Thierry Henry, voire Robert Pires, pourraient avoir leur mot à dire. " Une chose est sûre, l'équipe de France pratiquera son jeu habituel ", précise Zinedine Zidane dont on attend qu'il donne la pleine mesure de son talent jusque là trop parcimonieusement dispensé.

Il n'y aura pas d'individuel sur Ronaldo, l'ennemi public numéro un, " mais pas le seul, loin de là ", s'empresse de souligner le roc Marcel Desailly. " Ronaldo, il ne faut surtout pas le laisser se retourner et prendre des espaces. Sinon, on ne le revoit plus ou alors on commet une faute ". Le danger peut en effet venir de partout. De l'élégant et efficace gaucher Rivaldo, d'un Bebeto même sur le déclin, d'un Cesar Sampaio, d'un Leonardo ou encore du très doué Denilson lorsqu'il entre en fin de rencontre pour mettre le feu. Enfin, bien sûr, des deux superbes défenseurs latéraux, Roberto Carlos et Cafu.

Quel public ?

Revers de la médaille, la " seleçao " 98, plus portée sur l'offensive que sa devancière de 94, semble friable en défense. Si elle a marqué 14 buts en six matches, elle en a encaissé 7, dont deux contre la Norvège qui lui a infligé une défaite inattendue en match de poule (2-1).

Comme le soulignent les Bleus, cette équipe brésilienne, qui a souffert en demi-finale contre les Pays-Bas (1-1, qualification aux tirs au but), est " prenable ". A condition d'avoir conservé suffisamment de ressources physiques - plusieurs joueurs ont sérieusement puisé dans leur réserves -, l'équipe de France, sur son mental et sa volonté, au paroxysme dimanche soir, paraît capable de réussir l'impossible. Pour conquérir son Graal, elle aura aussi besoin d'un véritable soutien du public du Stade de France, trop souvent " coincé " au goût des joueurs.

Cette génération, devenue la " nouvelle référence du football français " selon Bernard Lama, est déjà entrée dans l'histoire. Il lui reste encore à écrire la plus belle page de son épopée.

Photos © 1998 - Reuters
Texte © 1998 - AFP

France (FRA)
Statistiques
12 buts marqués
2 buts encaissés
149 tirs
88 tirs cadrés
113 fautes commises
107 fautes subies
15 hors-jeu
9 cartons jaunes
2 cartons rouges
 
Brésil (BRA) Entraîneur
Mario Zagallo
Joueurs
12 - CARLOS GERMANO
22 - DIDA
  1 - TAFFAREL
  3 - ALDAIR
15 - ANDRE CRUZ
  2 - CAFU
14 - GONCALVES
  4 - JUNIOR BAIANO
  6 - ROBERTO CARLOS
13 - ZE CARLOS
16 - ZE ROBERTO
  5 - CESAR SAMPAIO
19 - DENILSON
17 - DORIVA
  8 - DUNGA
11 - EMERSON
  7 - GIOVANNI
18 - LEONARDO
10 - RIVALDO
20 - BEBETO
21 - EDMUNDO
  9 - RONALDO