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Maroc : Henri Michel a fait un rêve...
Cela est passé inaperçu. Et pourtant. Lair de rien Henri Michel, le sélectionneur français du Maroc, quatrième qualifié pour le Mondial-98, dirigera une sélection pour la troisième fois consécutivement dans une compétition de football planétaire ! Une sacrée performance que lex-capitaine du FC Nantes veut concrétiser au nom dune réputation faussement établie mais aussi au nom de lAfrique.

LAfrique avec son poids électoral (pour la présidence à la Fédération internationale) et son vivier inépuisable de joueurs (de qualité) est désormais incontournable. Le Maroc, tout comme le Nigeria, le Cameroun mais également lAfrique du Sud et la Tunisie, représentent désormais un continent trop longtemps ignoré et en quête dune reconnaissance absolue.

La France pourrait être cette terre promise après des années derrance. Henri Michel, que la France a rejeté lors de la tristement célèbre nuit de la "Saint-Barthélémy" (du football) en novembre 1988, en a bien conscience. Lancien entraîneur du Paris SG a fait un rêve à demi avouable : faire aussi bien, sinon mieux, que lors de la Coupe du monde au Mexique en 1986. Lors de ce rendez-vous, cest lAllemagne, future finaliste de cette compétition (face à lArgentine), qui avait écarté les "Lions de lAtlas" en huitième de finale (1-0). Depuis, le néant. Ou presque.

Passer le premier tour

Devant lurgence de la situation, les dirigeants ont appelé Michel Hidalgo au chevet dune sélection malade. Ce dernier, par petites touches, va imposer à la Fédération marocaine Henri Michel, après léchec des "Lions" lors de la World Cup aux Etats-Unis en 1994 (élimination au premier tour). En qualification, le Maroc na pas trop souffert sauf peut-être le 12 janvier 1997 contre le Ghana (2-2). Pour le reste: rien à signaler. Une voie royale pour la sélection dune Fédération comptant quelque 158.000 licenciés.

Même si la dernière édition de la Coupe dAfrique des nations na pas donné les résultats escomptés, "il sagissait surtout dun excellent ban pour réaliser des essais", dixit Henri Michel, lex-sélectionneur français a bâti une équipe homogène, articulée autour du défenseur de la Corogne (Espagne) Noureddine Naybet.

Loin dêtre spectaculaire, le jeu de la sélection marocaine sarticule selon un bon vieux 4-4-2. Solide et sans génie. Même si lobtention du "Graal" ne demeure quune illusion, lobjectif déclaré est de passer ce fameux premier tour. "Après, tout est possible sur un match ", avait déclaré Michel à lissue du tirage au sort le 4 décembre 1997 à Marseille. Cette déclaration est toujours dactualité...

 

© - AFP - 1998