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Didier Deschamps: " On sait où lon va " CASABLANCA, 25 mai (AFP) Au gré des saisons, Didier Deschamps a su simmuniser contre la détresse morale des lendemains de défaite. Evacuant de ses pensées les fantômes dAmsterdam, il se tourne avec envie vers le Mondial où ses prérogatives dépasseront celles conférées par un simple brassard de capitaine. Léchec essuyé contre le Real de Madrid, avec la Juventus en finale de la C1, lui a griffé la chair (1-0). Ce spleen sest ensuite dilué. En surface au moins, il a gommé les bleus à lâme. Un intermède réparateur en famille la restitué tel quen lui même: pugnace, positif, ambitieux. " Un autre objectif se dessine: la Coupe du monde. Il faut se concentrer sur cette échéance. Inutile de ressasser un passé douloureux ", explique Deschamps.
Relais naturel dAimé Jacquet, il nie toute ingérence dans les décisions du sélectionneur. " Je ne me suis jamais prononcé sur les choix dhommes. Je ne détiens pas ce pouvoir ". Rarement parcimonieux de paroles quand il sagit de sépancher sur léquipe de France, le capitaine des " Bleus " emploie un discours elliptique pour commenter limminente désignation du gardien de but titulaire.
Coeur et poumon
" On possède deux grands joueurs, très proches lun de lautre. Pourquoi focaliser sur ce sujet ? Lessentiel est de gagner nos matches en essayant de joindre la manière ". Partisan avoué du beau jeu, il nocculte pas certains fondamentaux. A commencer par lindispensable rigueur défensive, avec une formule modulable, à quatre à plat, ou à trois défenseurs centraux.
" On se doit dêtre efficace derrière. On a tous les atouts en mains. Au haut niveau, il convient au préalable de ne pas encaisser de but. Tu as ensuite toujours une ouverture pour arracher la décision ". Nullement étonné par lannonce de la liste des 22, il juge le groupe détenteur darguments offensifs " plus prononcés " que son prédécesseur, demi-finaliste de lEuro 1996.
A la fois coeur et poumon de léquipe de France, Deschamps décerne volontiers le qualificatif de " patron " à Zinedine Zidane, son équipier turinois. Mais au moment où les supputations abondent et sentrechoquent sur le profil de léquipe type, il se veut en dissonance. " Celle-ci se bâtit au travers des 22. On ne gagne pas une Coupe du monde à 11, cest trop restrictif au regard des aléas dune telle épreuve ".
La multitude dessais intervenus ces derniers mois na pas altéré ses certitudes. Il devine la France porteuse dun grand destin. " On sait où lon va ", conclut-il dogmatique.