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Italie : les trois campagnes de Pagliuca SENLIS (Oise), 9 juin (AFP) Trois phases finales, trois entraîneurs et trois rôles : la carrière en Coupe du monde de Gianluca Pagliuca, le gardien de lInter Milan, se décline selon le chiffre de la trinité. En 1990, lors du Mondiale italien, il nétait que troisième gardien, derrière Zenga et Tacconi. Et, à 23 ans, il apprit beaucoup en coulisses, au contact notamment de lentraîneur Vicini, "une personne exquise". Pagliuca a ensuite traversé les turbulences de lère Sacchi, surnommé "le fantôme" de Fusignano et quil qualifie d "un peu rigide". "Lambiance était très tendue avant le Mondial américain et nous sommes tombés dès le premier match, contre lEire (1-0). Lors du deuxième, face à la Norvège, jai été exclu et je nai retrouvé ma place que face à lEspagne, en quarts de finale", se souvient lInterista. La finale perdue aux tirs au but contre le Brésil -"quand la frappe de Romario est entrée après avoir heurté un poteau, jai compris comment cela se terminerait" -, puis la décision de Sacchi de lexclure de lEuro-96 restent évidemment des souvenirs désagréables. Sacchi, probablement, lavait sanctionné pour quelques déclarations trop franches à un hebdomadaire.
La tête
"Ce sera mon dernier Mondial et jespère que lexpérience servira. Je me sens en bien meilleure forme quà 20 ans. Pour un gardien, cest la tête surout qui compte", souligne le numéro un. "Dailleurs, je pense que ce sera le Mondial des gardiens expérimentés comme le Danois Schmeichel, lAutrichien Konsel et lEspagnol Zubizarreta". A ces "trois-là", Pagliuca oppose les trois chasseurs des surfaces qui, selon lui, marqueront la compétition : Ronaldo, Batistua et Del Piero. "Ronaldo est mon partenaire à lInter. Il est jeune et jespère quil attendra le Mondial 2002 pour briller. Batistuta est ma bête noire en Coupe dItalie", dit-il pince-sans-rire. Titulaire ou réserviste, Pagliuca "apprécie lambiance" dans la Squadra de Cesare Maldini. "Chacun a ses méthodes, mais il y a une dimension humaine bien plus grande dans léquipe actuelle. Maldini est plus démocratique et communicatif. Sur le terrain, il se met facilement en colère. Mais, ensuite, nous avons droit au chapitre", remarque "Pagliu", né à 24 heures dintervalle dans le même hôpital de Bologne que le champion de ski alpin Alberto Tomba. "On ma raconté que nos berceaux étaient voisins", ajoute-t-il.
Pour évacuer la tension "inévitable" qui monte avant le début de la compétition planétaire, Pagliuca pense au prochain championnat. "Avec Roberto Baggio, nous sommes désormais supérieurs à la Juventus", pronostique-t-il. Il téléphone aussi à ses collègues de la légion étrangère du club milanais. Et il attend avec jubilation de retrouver Ivan Zamorano, son partenaire de club mais aussi attaquant du Chili, premier adversaire de la squadra, jeudi à Bordeaux.
"Il avait comme un pressentiment. Depuis plusieurs mois, il ma répété que nous serions adversaires à Bordeaux et quil me marquerait un but" .
© - AFP - 1998