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Quand Zamorano tousse, le Chili tremble BORDEAUX, 8 juin (AFP) Il a suffi dun communiqué légèrement trop pessimiste pour que le Chili, par presse interposée, se mette à frémir: Ivan Zamorano, absent dimanche à lentraînement, allait-il jouer le premier match du groupe B du Mondial contre lItalie, jeudi à Bordeaux ? En fait, "Bam Bam" était bien présent à la séance de lundi, ses "bobos", un coup sur un genou et une ampoule à un pied, déjà oubliés, mais une dent bien affutée contre la presse. "Je regrette lirresponsabilité des médias qui diffusent des informations généralement fausses", a-t-il lancé.
Dans lencadrement technique chilien, on était prêt à voir dans cette péripétie une offensive italienne de "guerre psychologique", avant que lorigine véritable de linformation, le Comité dorganisation, ne soit connue.
Il faut dire que Zamorano est à la fois le buteur, le capitaine et le symbole à létranger de léquipe andine, surnommée "la Roja" (la rouge) en raison de la couleur de son maillot. Cest à lui, et au duo de choc quil forme avec son compère de lattaque Marcelo Salas, que le Chili doit sa qualification miraculeuse pour le Mondial, après un départ catastrophique. "Bam Bam" avait inscrit 12 des 32 buts de la phase qualificative.
Rebondir
Le "goleador" au visage dIndien est également le seul à avoir accompli une grande carrière en Europe, en Suisse (Saint-Gall), en Espagne (Séville, Real Madrid) puis à lInter. Cest également lui qua choisi le journal italien La Gazzetta dello Sport pour présenter ses coéquipiers au public transalpin dans une chronique hebdomadaire.
Pourtant, Zamorano a besoin de ce Mondial pour rebondir. Sa saison à lInter Milan, qui la cantonné au banc des remplaçants pendant les deux tiers des matches, a été plus que laborieuse, du moins jusquà la finale de la Coupe de lUEFA contre la Lazio Rome le 6 mai (3-0). Ce jour-là, Zamorano avait marqué le premier but et donné le deuxième, devenant ainsi le premier Chilien à remporter une Coupe dEurope. A 31 ans, outre sa carrière personnelle, cest aussi limage de son pays quil défendra pendant son premier Mondial. Il a répété dimanche que lessentiel était doffrir "un résultat digne" à ses compatriotes. Navait-il pas dit un jour : "Jusquà récemment, quand on croisait un Chilien en Europe, on disait : Chilien? Ah, cest Pinochet! Maintenant, on dit plutôt: Chilien? Ah, cest Zamorano !".
© - AFP - 1998